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Droit comme la justice,
Enfin je l’espère, je crois,
Dans ce sable couleur anis,
Il grandit, devient rigide comme moi.
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Les vents le courbent, le plient,
Il paraît incassable, comme lui
Ce pèlerin grandi, qui n’a plus la foi,
l'église non plus, n'a plus de toit.
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La pluie glisse, froide et limpide,
Sur mes joues, le même solstice,
La lumière devient splendide,
L’ombre dessine tous ses caprices.
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Mon amour est suivi des fées,
perles dans la rosée,
Digitales et Mandragores,
sous les arbres trouvées.
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Les vagues déchirent les berges,
Tes paroles coupent comme du verre,
L’écume se charge d’algues beiges,
Pourtant homme que je suis reste fier.
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Tous ces non-dits, ces mots d'absence,
cette absinthe au goût de silence,
ce vide à gérer, ce manque,
cette pudeur que l'on planque.
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Vert d’eau, couleur roseau,
abri de ces jolis mots,
la où se cachent les oiseaux,
Peinture jetée sur ce tableau.
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Au-delà de tes sens fragiles,
je touche ta grâce subtile,
au-delà de tes secrets les plus forts,
je suis pêcheur d'amphores.
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Demain je ne serai plus,
Au loin ce mur de verdure,
Ma seule richesse mise à nu,
Les roseaux toujours perdurent.
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à 16:49