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Indécise, au pays des absents tu es reine,
Ces joutes perpétuelles frôlent le blasphème,
Ces rendez-vous aux ombres imaginaires,
Furtive, experte dans l’art de l’éphémère.
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Indécise, juste pénitentiaire de tes sentiments,
Ces gardiens, cerbères de ton inconscient,
Esquive mes appels aux portes de l’an deux,
Ces missives pleines de moi, de mots courageux.
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Indécise, Cette tasse portée à tes lèvres tremblantes,
Ce goût naturel, cosmétique d’un rouge saillant,
D’une encre invisible disparaît comme effacée,
Reste en moi la mémoire d’un baiser tant désiré.
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Indécise, ce numéro en mémoire tant composé,
Ce tumulte changeant si souvent exploré,
Ces touches usées aux automatismes répétés,
Cette ligne en la majeur à la sonorité occupée.
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Indécise, je m’en suis allé voir d’autres contrées,
Prendre une autre route à la main levée,
Cette toile discrète, peinte à couteau tiré,
Signature timide, brille d’un vernis tout juste séché.
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à 07:54