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Les chiffres sont délicats,
fragiles, et complexes comme toi,
Attendre et compter jusqu'à trois,
Braconner des mots là-bas.
Une fois, et rien qu’une fois,
Dix baisers sur tes lèvres chaudes,
Onze, ça se termine toujours par toi,
Plus que vingt minutes avant l’aube.
Cent pas dans cette pièce, ce débarras,
Je me vide de ces quelques maux de moi,
Tous mes sens viennent à perdre haleine,
Tu me devines comme à claire-voie.
Cent fois, mille fois, je rêve de toi,
Ce conte des mille et une nuits,
Ma peau fait le voyage vers toi,
Tu me glisses des mots tout bas.
Rien ne se fait en un jour,
dix heures, je te ferai l’amour,
Je tend l’échine à cette incertaine,
Il faudra bien que tu m ‘apprennes.
Je préfère multiplier que diviser,
Additionner que soustraire,
Chaque jour je me surprends à t’aimer,
A défaut de te plaire.
Je vois que tu tiens mon monde entre tes mains,
Les anges aussi désertent certains matins,
Le cœur devient un muscle gouverneur,
Et je pousse ce caddie d’impudeur.
Si la peur t’oublie un peu trop,
Trop de calculs, juste ce qu’il faut,
Si l’amour passe en toi comme un sirop,
Il reste des initiales gravées dans ses mots.
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à 18:44