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Quand elle s’approche, s’effleure t’à moi,
J’entends les orgues au cuivre droit,
Elle ne se signe jamais, l’effrontée !
Pas après pas je la regarde danser.
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Quand elle m’emmène, chasser les étoiles,
Sans artifice, entre nous plus de voile,
Ces lumières projettent nos ombres enlacées,
Sur ces murs au gris, bruts, bétonnés.
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Quand elle ferme les yeux, pour chercher l‘émoi,
D’un geste circulaire, délimiter mes courbes du doigt,
Césanne saurait nous peindre haut en couleurs,
Quand tu me fais l’amour c’est avec ton cœur !
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Je connais ton désir des voyages, ce goût de t’évader,
Cette fois je pars mais mon cœur reste à quai,
Viens le ramasser, ne le laisse pas abandonné,
Incassable, je reviendrai plus fort te lover…
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Comme une lueur sortie de mon carnage,
La peur au ventre dans cette dérive verbale,
Maintenant mon plus dur est fait, tu sais !
Tant d’années à panser mes blessures frustrées.
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Dans cette église avec ou sans toit,
Les orgues joueront jusqu'à claire voix,
Quand on voudra l’endroit sera le tien,
Nous créerons la vie dans le creux de tes reins…
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à 10:12