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Se tenir cambré, sur son 90 degrés,
Sur le flan coté pile, coté face,
Jouer avec les lumières tamisées,
Reflet des ombres de nos disgrâces.
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Ces odeurs de cire d’antiquaire,
Ce parquet chante sous mes pas timides,
Là se cachent des meubles sous la poussière,
Dans ce bénitier, une eau encore limpide.
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J’aime cette chaise vermoulue de bois rose,
Le temps lui offre ses dernières heures,
Je m’imagine y faire pleins de choses,
L'acajou m’apporte cette douce chaleur.
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Le noir et blanc laisse passer la lueur,
Mémoire statique de nos grands-parents,
Ces histoires aux images de candeur,
Qu’ils me racontaient quand j’étais enfant.
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Musé de leurs sentiments où nous n’étions,
Que futur, espoir, rêve d’un avenir meilleur,
Héritage de cette veste à l’écusson,
Antiquaire, je n’oublierai jamais ton odeur.
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à 07:32