Au creux de mes mains criminelles,
Un passé aux aveux troublants,
Gardien de mes mots sentinelles,
Signes distinctifs que l’on naît différent.
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Hors du cadre j’ai grandi aux abords,
De ce tableau à l’histoire bien complexe,
Tel un guitariste jouant de multiples accords,
Sur un fil tendu à chercher l’adresse.
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Lézarder les murs, vieillis à coup de temps,
Rouiller ces portes que l’on pousse plus,
Laisser la place hivernale au printemps,
Choisir les plus belles couleurs, celles qui t'ont plu.
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Qu’il en soit ainsi, de tous ces chapitres,
Au plus haut de ces numéros,
Ce clown en moi que tu appelles pitre,
Commence sa chute sous ce grand chapiteau.
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Ce costume qui m’allait enfant,
Patron taillé, de ce fort caractère en moi,
Aujourd’hui n’est plus trop grand,
Ouvrage dans la matière cousue en fils d'émoi.
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J’aimerais tant t’écrire et pouvoir,
Te dire tout ce que j’ai dans mon cœur,
Te dessiner à grands traits de fusain noir,
Comme Monet savait peindre avec candeur.
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