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Je juge, les hommes sont tous les mêmes,
Je condamne, celui qui m’aime,
Je juge, sa peine,
Je condamne, quand même.
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Tu juges, pour toi c’est très clair,
Tu condamnes, me brade aux enchères,
Tu juges, cet amant de la chair,
Tu condamnes, prives mon cœur de lumière.
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Tu ne te réfère, cette fois,
A aucun texte de loi,
La sentence vient à moi,
Des lettres puisées tout au fond de toi.
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Des phrases aimées sous nos langues aux abois,
cruelles sentences susurrées à mon dos,
tant de pages sans me vanter, écrites par moi,
l'une après l'autre glissées dans nos halos.
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Tu juges et tu condamnes, comment quitter la scène,
une dernière joute, debout dans cette aréne
le souffle sans rancune nous laisse sans abri,
des mots sur la dune comme un dernier cri ...
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Dénombrer sous cette étoffe les héros,
tendre la paume vers cette ombre florentine,
la pointe de toi à moi se lève en écho,
prête à en découdre pour l'échine.
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En raison des faits qui vous sont reprochés,
En vertu de moi qui vous ai désiré,
Je vous condamne, à m’imaginer,
Je vous condamne, à ne plus m’aimer.
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à 13:59