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Le soleil frappe le large,
Devant moi cette image,
Il fait si froid sur le bord de l'espérance,
J’aime cette odeur, celle de mon enfance.
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La chaleur me surprend,
Chauffe mes pieds chaussés,
Cette naïveté du navigateur errant,
Dans la dérive du passant désabusé.
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Mon regard perce l’horizon,
à surveiller mon tendre chagrin,
combattre mes déraisons,
A guider mes pas sur le droit chemin.
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J’ai le choix de m’assoir ici ou là,
Précisément je ne sais pas,
Mon guide, la moitié de moi,
Je réalise à contre-courant, tu n’es plus là.
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J’ouvre les yeux, le vide autour de moi,
Ma curiosité ne fut pas récompensée,
poussé par le vent, étourdi par l’émoi,
Allongé sur ce sable mouillé.
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Inutile de venir me chercher,
je me suis perdu depuis trop longtemps,
Inutile de voir en moi l'été,
l'hiver s'est déjà installé, maintenant.
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Crier mon désespoir aux alentours,
sans entendre les échos sourds
auxquels personne, jamais, ne répond,
Comme cette ancre, au loin, à l’abandon.
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Des promenades sous un ciel qui s'étire,
dans un bleu infini et encore fuir,
Si je reste, je vais cuire,
Si je reste, je vais me détruire.
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Je pense à des choses inutiles,
des gestes totalement imbéciles.
C'est incroyable ce que de petits riens,
peuvent faire de grands chagrins.
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Il est l’heure pour moi de partir,
Quitter cette plage de sable et galets,
Je me suis juré de ne plus y revenir,
Caché par la fumée d'une blonde déjà grillée.
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à 22:06