--> Rouge.
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Secoué dans ce bateau naufragé,
Comme la bouteille du défouloir,
Jetée à la mer, elle se met à tanguée,
Dedans j’y ais mis mon désespoir.
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Sans répit, perdu en haute mer,
Une envie de fête, une envie de sabrer,
Ivre, j’aperçois les abîmes de tes mystères,
Je me laisse sombrer, me regarde couler.
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Les rêves sont parfois plus forts,
Ils vous empêchent de vous réveiller,
Dans ces draps de douleur je me tords,
Mes larmes, enivrent ton oreiller.
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Cette chambre, au vide de nous,
Sur le sol un tapis de mille roses,
D’un rouge, couleur de tes joues,
Je saigne de cette overdose.
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Je ne vois de la vie que ces griffes,
Ces épines punissent mes mains,
les mots plus violents que des giffles,
Le sang s’arrêtera de couler demain.
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Cette lettre attablée, prête à me nourrir,
L’opaque du papier aux empreintes du présent,
Me fixe, je ne peux et ne veux l’ouvrir,
Cette transparence de tes mots hésitants.
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J’aperçois dans ce long couloir,
Me déshabille du bout du regard,
Ce chat patriote de mes nuits noires,
Un ami courageux, nommé Balthazar.
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La lune éclaire mon reflet dans ce miroir,
Cette lettre écrite, pleine de toi,
Me chavire une nouvelle fois,
Cette bouteille au trop plein, en finit de moi.
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