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Surplombe les toits de Paris,
Matou de gouttière solitaire,
Je vais rejoindre mes amis,
Moi que l’on appelle mousquetaire.
Cette odeur moite, et peuplée,
Des charmes sombres de la nuit,
Les anges laissent place aux damnés,
Me voilà libre, je m’enfuis.
Tes yeux me suivent,
obscur objet de tes désirs,
brûlants, je m'en tire,
un pas de coté, j'esquive.
J'immobilise mes sentiments,
pour qui sonne l'éclat,
j'ironise sur tes amants,
baroudeur au grand cœur, moi le chat.
J'erre encore sur des murets,
la démarche légère, j'ai glissé,
je déambule, tu m'as soufflé,
l'air est mon allié.
J’espace nos mots, de virgules,
léger, je me fais bulle.
Je trace encore dans la lumière,
une ombre à peine entière.
La pluie m'a rappelé son odeur,
elle m'a suivi comme la rumeur,
les pattes salies, tel un maraudeur,
chargées de ces terres oubliées et de ses senteurs.
Il est temps pour le chat,
De revenir sur ses pas,
Eviter le brouillard encore une fois,
Son royaume, Paris et ses toits.
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à 09:13