.
Pourtant Dieux sait combien il n’en vaut pas la peine,
De se rendre indispensable envers les gens qu’on aime,
Le jour où il sera temps; d’une nuit sommaire à jamais m’emmène,
Pas le temps de mourir je vous dis, j’ai tant à donner quoi qu’il advienne.
.
Partagé entre le temps, jouer au centre sans être la cible,
De nos enfants nait l’envie de bannir cet homme docile,
Devenus parents, je deviens peu à peu vouté et inutile,
Pas le temps de mourir, être Passeur de vie sera long et difficile.
.
Pourtant les misérables savent combien ils n’en valent pas la peine,
Il nait de chacun d’entre nous, la somme de nos actions dans nos veines,
Donner son âme à Dieu pour se racheter, gommer ce mauvais requiem,
Pas le temps de mourir et me dire qu’il a trouvé mieux, amen.
.
Les nuits sont comme mes jours, gardien d’un trésor fragile,
Batelier en cape, courbé, j’avance dans ce monde hostile,
Fuir la moindre émotion, écarter le tactile,
Pas le temps de mourir, oublié de vivre à vrai dire…
.
.
à 22:34