Mon peuple…
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Mon peuple n’a pas d’appartenance,
Ni d’à priori, ni de couleur il me semble,
La note la plus haute se confond dans l’ensemble,
Notre langue porte loin, celle qui nous rassemble.
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Il n’y a pas de frontière à la poésie,
Pas de limite à l’expression même dans la folie,
Car rien n’est plus beau qu’un cœur qui se délie,
Dans l’universel, les mots s’accordent à qui les lie.
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Des mois, ou bien quelques heures pour traduire,
Ce que l’âme signe, pour vous conduire,
Sur une plane feuille que nous devons enduire,
De larmes ou de rires pour vous séduire.
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Quiconque peut s’exprimer dans l’art des signes,
Que la main transcrit de la façon la plus digne,
D’un noir épais ou bien d’un bleu de chine,
Ces quatrains sont, pour nous, notre officine.
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