Et demain…
.
L’homme bat des records pluridisciplinaires,
Moi, d’abord ! Le reste ? Les autres ? Pourquoi faire ?
Mon paquet de clopes ? Mon kleenex ? Il est mieux par terre,
Rien chez moi ! Rien dans ma caisse ! Je marche à l’ordinaire.
.
Et demain…
.
L’esclavage du blanc, par le blanc, façon militaire,
Marche ou crève, mais que deviennent nos belles manières,
Je n’ai honte de rien, et je me fiche de mon prochain millénaire,
Mais le pire c’est que nous ne sommes plus solitaires.
.
Et demain…
.
Pourquoi dire bonjour ou bonsoir, offrir un sourire,
Laisser sa place aux anciens, ils n’ont qu’à mourir,
Moi je ne t’aime pas et je n’ai rien n’à t’offrir,
Quelques injures pour passer le temps et en finir.
.
Et demain…
.
Je n’ai rien dans mes poches, et mon cœur est moche,
Je me nourris de ragots, du malheur des autres et de leurs reproches,
L’homme bat la mesure du temps avant qu’il nous fauche,
Je ferme les yeux car mon monde n’est que débauche.
.
Et demain…
.
Allons-nous enfin comprendre que l’un sans l’autre,
Nous nous allions pour nous détruire, notre faute,
Devenons des hommes responsables à la tête haute,
Et demain, l’avenir sera le plus beau de nos hôtes.
.
.
à 20:40