La mémoire...
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Lui dire …
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Que mon cœur s'affole à la vue d'une fête foraine,
Qu'il reste en moi plus qu'une nuit américaine,
Cette chemise que je porte encore,
A gardé son parfum dans mes rêves et alors...
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Lui dire ...
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Que sa mèche qui tombe me fait fondre sur place,
Qu'elle a su prendre en moi ce vide, cet espace,
Je me raconte encore notre histoire,
Cœur assourdi par le manque, en retard...
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Lui dire...
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Que mes lèvres me reprochent chaque jour son absence,
Que mes maux ne connaissent des anges que la souffrance,
Mon chat passe sa patte pour faire venir l'orage,
Tous ces instants de pluie où elle me touche en nuages...
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Lui dire...
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Que la passion du pire est souvent la meilleure,
Que mes bras sont tendus, attendus, preneurs,
La brume ne dissimule pas l'ombre de mes pas frêle,
Mes semblants, mes errances, me ramènent à elle...
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Lui dire…
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Que sans elle, il n’existe plus de pluriel,
Que sans elle, ma tombe se creuse à la pelle,
Que sans elle, mes heures deviennent criminelles,
Que sans elle, ce n'est même pas la peine…
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à 21:52