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Immense étendue d’espace,
Rien ne se touche, ne s’éclabousse,
Sol irrégulier qui parfois se glace,
Les embruns se transforment en mousse.
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Tu portes en toi, cette palette de couleur,
Dégradée de tout ces bleus, même foncés,
Virant de temps à autre au rouge sapeur,
Du calme plat, montent les vents déchaînés.
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Tu joues avec tes hôtes de fortune,
Matelots d’eau douce, tu pousses leurs voiliers,
Jusqu’au rocher où frappe l’écume,
Tu en fais souvent des naufragés.
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Des côtes je t’observe agir,
Capricieux, et difficile à cerner,
Je laisse le charme s’accomplir,
Dresse cette déferlante, aux rouleaux irréguliers.
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Ton compagnon de toujours,
Ce phare aux clins d'oeil perpétuels,
Te surplombe tel un troubadour,
Sur moi se posent les hirondelles.
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A chacun sa place,
Toi le large que je respecte,
Quoi que tu fasses,
On parle le même dialecte.
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à 21:08